Tuesday, May 22, 2007

Dr. Issa Asgarally – ‘L’interculturel ou la guerre’. Part 1.

Issa me présentait une copie de son livre le 4 Mai, 2007. Depuis je le savourais lentement. Je mâchais les mots, les phrases et je ruminais certaines pensées pendant longtemps. Je voulais les digérer doucement pour les apprécier à leurs justes valeurs. J’essayais de retirer le maximum de nutrition de ce met mentale, morale et spirituelle que Issa avait préparé avec tant de soins et d’amour.

Je m’appesantissais donc sur certaines saveurs que je reconnaissais et d’autres que je découvrais. Les unes étaient plus prononcées, les autres moins épicées tandis que d’autres encore étaient si subtile et relevaient tellement d’un terroir riche et divers qu’il me fallait être du même sol pour les reconnaîtrent.

Finalement le 21 Mai, 2007 tout le repas, a partir des entrées jusqu’au dessert suivi de fromages et de fruits, tout avait été entamé. Comme bien convient a la fin d’un tel rare et somptueux repas je me mettais au lit détendu et heureux. Ma dernière pensée avant de m’endormir fut : ‘Mon dieu, Merci pour ce repas. Merci pour Issa qui l’a préparé et me l’a offert. – Mon Dieu, ce repas, combien j’aimerais pouvoir le partager avec mes frères a travers l’humanité toute entière.

Ce soir la j’ai rêvé que je me promenais dans un magnifique verger. De nombreuses années s’étaient écoulées depuis que j’avais passé par là. Quoique je fusse né à Eureka et que mon enfance jouait par là, je ne pouvais reconnaître si je me trouvais de nouveau dans le même verger d’antan? Tout avait tellement grandi. Tout était tellement plus beau et plus grand. Cependant, des nombreuses variétés de mangues par exemple, il n’en restait plus que quelques unes qui avait survécu. Regardant les arbres de très près, j’essayais de reconnaître les arbres et les espèces qui auraient été greffé par Mailo.

Oui Mailo était cet expert botaniste que la nature avait choisi pour lui apprendre ses secrets. Seul son amour intense de la nature et sa compréhension instinctive que nous sommes tous nourris par la même sève avait enseigné à Mailo comment greffer avec soin et délicatesse des espèces de formes, de goût et de couleur varié les unes sur les autres. Ce vieil Hindou aux cheveux blancs, travaillait humblement et paisiblement tantôt dans les jardins du Gouverneur au Réduit et tantôt dans le verger d’Euréka à Moka. Il avait aussi bien réussi ces greffes dans le jardin du représentant de la couronne Britannique que dans le jardin d’un colon français à faire un arbre portait différents fruits ou encore un seul rosier donner des fleurs de couleurs variés.

Même dans mon rêve, je reconnaissais les senteurs des fruits. Je me rappelais de la couleur des arbres et de la forme des différentes feuilles. Je me remémorais aussi les parfums qui montaient de la terre et des ruisseaux qui sillonnaient le verger pour l’irriguer. Le tout faisait encore un dans ma mémoire. Cependant le tout avait tellement évolué que je me perdais dans ce jardin devenu méconnaissable tant il avait grandi, tant il était beau et tant les fruits, les fleurs, les oiseaux et les papillons étaient abondants.

J’essayais de comprendre comment en l’espace d’une quarantaine d’années si vite écoulée, ce jardin s’était tant métamorphosé. Je regardais vers l’horizon. Vers là où enfant, nous regardions dans la direction du coucher du soleil. Nous étions si souvent plein d’espérance. Au delà de la limite du verger, a l’horizon, pourrions nous ce soir voir de nouveau le rayon vert ? Comme nous étions heureux les soirées ou nous pouvions fièrement crier : Oui ! Ce soir je l’ai vu moi, le rayon vert. Et toi, l’as-tu vu aussi ? Il a paru pour moi juste au moment même ou le soleil semblait sombrer à jamais à l’horizon. Où encore durant certaine soirée quand l’air était pur on pouvait distinguer la Réunion qui se dessinait à l’horizon. La vois tu toi, cette Réunion dans le lointain ?

Et puis, tout a coup, dans mon rêve, au delà de l’horizon, par delà le rayon vert, dans la direction de cette Réunion si rarement visible, un Baobab énorme se dressait. Il s’élevait et se dessinait majestueux sur la toile du ciel multicolore qui annonçait le crépuscule. Je marchais de plus en plus vite vers lui. Et plus je me rapprochais de ce Baobab, plus je réalisais, qu’il n’était pas exactement comme les autres que j’avais déjà vus à Madagascar ou en Afrique. Il n’avait du Baobab que le tronc et le début des branches. Mais certaines de ses branches étaient chargées de fruits différents tandis que d’autres portaient des fleurs offrant un véritable kaléidoscope de couleurs. Une multitude de papillons de couleurs vives se joignaient aux abeilles dans une danse folle pour butiner les fleurs qui à leur tour donneraient une variété de fruits. Tout autour de lui épelait bonheur et joie.

Regardant de près certaines des branches de ce Baobab géant, je croyais reconnaître le travail méticuleux de Mailo. Il avait tant essayé de m’éduquer, et avec combien de patience, dans son art de greffer une variété de fruit fragile et délicate sur le tronc d’un arbre plus robuste. Mailo considérait cela comme étant sa mission dans le monde. C’était sa vision d’un verger parfait. Il était convaincu que tout les arbres peuvent être améliorés et peuvent se surpasser en se supportant les uns les autres, en partageant leurs sève, leurs valeurs et en métissant leurs nature fondamentalement similaire quoique différentes sur la surface . Malheureusement, moi j’étais alors trop jeune et trop bête pour saisir l’importance et la valeur de l’enseignement que Mailo était si désireux de m’offrir gracieusement et gratuitement !

Dans mon rêve, non seulement je revoyais Mailo, mais je l’entendais aussi me répéter combien cela était important d’identifier le point commun de chaque espèce avant de choisir où, comment et à quelle profondeur faire l’incision qui serait propice au succès de la nouvelle implantation. Pour Mailo tout cela n’était plus un secret. Au départ, il suffisait pour lui de connaître les liens communs de chaque espèce et de reconnaître le parcours de la sève de vie. A partir de là il ne lui restait plus qu’à les rassembler et puis à les assembler tout en comprenant, espérant même, que l’un ne ressemblerait jamais totalement à l’autre. Il fallait aussi beaucoup penser pour savoir comment les panser, comment abreuver et nourrir leur évolution, et finalement les élaguer et exposer celui si à la lumière et celui la à l’ombre.

Oui mon rêve m’avait bien reconduit dans le verger évolué d’Euréka. Grâce a Mailo, aujourd’hui tout était beau, tout était bon, tout s’était épanoui autour de ce Baobab geant. Ces fruits étaient en abondance. Mais ils ne s’appelaient plus mangue, pêche, ananas, banane ou goyave. Ils avaient de nouvelles étiquettes tel que paix, entente, joie, espoir et amour ! Alors que ses racines s’accrochait pour se nourrir a une variété de sol, sur le tronc lui-même, touriste, linguiste, philosophe, anthropologue, religieux, historien ou jardinier avait peint en graffiti et aussi graver sur l’écorce le mot : ‘Interculturel’ ! Cela valait bien tout.

Il m’était évident que là, dans ce verger enchanteur, Mailo avait dévoilé au monde qui l’avait compris sa conception de l’interculturel. Les arbres que Mailo avait habilement greffés et éduqué étaient arrivés à se dépasser. A travers ce métissage qui respectait la force individuelle d’un chacun tout en recherchant l’essentiel commun de tous, ils avaient tous pu et su s’améliorer mutuellement pour résister aux attaques des pestes, aux intempéries, aux fléaux et rapporter des fruits abondamment.

Combien de tels Baobab existe dans notre monde aujourd’hui ?
Combien ont lu L’interculturel ou la guerre ?
Combien devrait lire L’interculturel ou la guerre ?
En combien de langues cet œuvre se doit d’être traduite ?
Le monde a un urgent besoin de combien de Mailo?
Cela Dr. Asgarally nous l'apprend avec sagesse dans son livre: 'L'interculturel ou la guerre'.

Le Mardi 22 Mai 2007, la Providence Divine me faisait lire le passage suivant de Pierre Debergé. Il etait publié dans le Calendrier de Saint Paul. Elles sont en ligne avec les Écritures Saintes recommandées pour ce jour.

« Qu’ils soient un ! » (Jn 17, 1-11) Voila la grande et dernière prière de Jésus. Il prie pour que ses disciples vivent dans l’unité de l’amour.

Comment comprendre cette unité ?

« Sûrement pas comme une uniformité qui ne laisserait pas de place au souffle de l’Esprit, aux richesses de chacun et a la diversité qui fonde la véritable communion. « Qu’ils soient un ! » : Ce n’est pas non plus la nostalgie d’une unité perdue, mais l’espérance de ceux, qui dans un réel souci de communion, se laissent bousculer par les attentes des hommes et des femmes d’aujourd’hui, avec les nécessaires conversions qu’elles impliquent. »

A Suivre.

1 comment:

Anonymous said...

I finally had an opportunity to read this. It is beautiful. I appreciate the imagery.

With all my love,
Kitty